Ces dernières mois, L’Hérault, et plus particulièrement Montpellier, connaissent une réelle dynamique de baisse des prix de l’immobilier. Ce mouvement s’accompagne d’une diminution significative du volume des transactions, touchant l’ensemble des secteurs résidentiels. Dans ce contexte, il est essentiel d’explorer les zones les plus impactées par cette tendance afin de mieux comprendre les changements qui affectent le marché immobilier local.
La région de l’Hérault, avec Montpellier en son centre, traverse une période de profonde évolution sur le marché immobilier. En effet, la diminution significative des prix, couplée à une baisse drastique du volume des transactions, dressent un tableau alarmant pour les acteurs du secteur. Dans cet article, nous explorons les différentes zones où les prix immobiliers ont subi les plus fortes chutes, offrant ainsi un aperçu précieux pour ceux envisageant d’acquérir un bien dans cette région en mutation.
Une baisse généralisée des transactions immobilières
Les statistiques récentes indiquent une tendance inquiétante : entre juillet 2023 et juin 2024, le volume des transactions immobilières dans l’Hérault a chuté de 29 %, avec des baisses encore plus marquées dans certains types de biens. Les appartements neufs enregistrent une chute de 51 %, tandis que les maisons anciennes et appartements anciens affichent respectivement des baisses de 26 % et 24 %.
Laurent Vialla, notaire à Montpellier, souligne qu’en un an, le nombre de ventes est passé de 32 640 à 23 200. Ce recul s’explique par un climat économique difficile et une instabilité politique qui incitent les Français à faire preuve de prudence dans leurs investissements immobiliers.
Des prix trop élevés : un frein à l’achat
La lenteur du marché immobilier est également due à des niveaux de prix jugés excessifs dans l’Hérault. Me Françoise Cadène, notaire à Mèze, note que, malgré une certaine baisse, les prix demeurent élevés, ce qui complique l’accès à la propriété pour de nombreux acheteurs. Cette situation influence les décisions d’achat et pousse les potentiels acquéreurs à différer leurs projets.
Impact sur les différents types de biens
Les retombées de cette conjoncture ne se limitent pas qu’aux transactions. Les prix des biens immobiliers continuent d’afficher des baisses globales : les appartements anciens voient leur prix moyen diminuer de 0,7 %, atteignant 3 360 €/m², tandis que les appartements neufs et les maisons anciennes connaissent des baisses respectives de 0,8 % et 2,4 %. En termes de chiffres, le prix médian des maisons anciennes s’établit à 260 000 €.
Les quartiers de Montpellier les plus touchés
Montpellier n’échappe pas à cette dynamique, et certains de ses quartiers enregistrent des baisses de prix particulièrement marquées. Ainsi, La Martelle enregistre une chute de 16,9 %, suivi par La Chamberte à 11,6 % et Aiguelongue, d’une diminution de 9,9 %. D’autres quartiers, comme le centre historique, affichent aussi des baisses notables.
À l’inverse, certains secteurs tels que Près d’Arènes et Les Aubes montrent des signes de résistance avec des hausses respectives de 7,8 % et 5,2 %. Ces quartiers, situés en périphérie, offrent des options plus abordables à la recherche d’un cadre de vie plus résidentiel.
Aiguelongue et Port-Marianne : étude des prix au m²
Dans le segment des appartements neufs, Aiguelongue se démarque comme le quartier le plus cher avec un prix médian au m² s’élevant à 6 240 €/m², supérieur à la moyenne de Montpellier. Il est suivi par les Beaux-Arts et Près d’Arènes, avec respectivement 6 090 €/m² et 5 730 €/m². En ce qui concerne les maisons anciennes, leur prix médian à Montpellier se fixe à 385 000 €, tout en étant nettement plus élevé que le tarif moyen enregistré dans l’Hérault.
Cette flambée des prix, comme l’indique Me Cadène, a entraîné un phénomène de report vers des zones périphériques où les biens demeurent plus accessibles, en particulier dans les hauts cantons et le Pays Biterrois, où la pression ne semble pas aussi forte.