Loïc Cantin de la FNAIM avertit : Après la crise immobilière, une nouvelle menace pour le logement se profile à l’horizon

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Après avoir traversé une crise immobilière sans précédent, le marché du logement en France est confronté à une nouvelle menace, selon Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). Alors que les discussions autour des réformes nécessaires s’intensifient, les inquiétudes grandissent quant à la disponibilité des biens locatifs et à l’accession à la propriété pour les ménages français. Les récentes évolutions législatives, notamment en matière d’indécence énergétique, pourraient exacerber la situation, entraînant une réduction significative du parc locatif, ce qui pourrait aggraver la crise du logement.

Le président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), Loïc Cantin, met en garde contre une menace imminente pour le secteur du logement en France. Alors que le marché immobilier commence à se redresser après une crise prolongée, de nouvelles législations et restrictions, liées notamment à la loi climat, risquent de créer une pénurie de logements disponibles. Les conséquences de ces décisions politiques pourraient aggraver la précarité du logement pour de nombreux Français.

Un contexte troublé

La situation actuelle du secteur immobilier français se caractérise par des défis croissants. Après des mois de tensions et une chute des investissements dans le bâtiment, les mesures officielles qui avaient été envisagées semblent désormais en suspens. Le prêt à taux zéro, une mesure attendue pour faciliter l’accès à la propriété, est également menacé de disparition, privant ainsi de nombreux primo-accédants d’un soutien essentiel pour leur accès à la propriété.

Les passoires thermiques : un problème de taille

Une des préoccupations majeures pour Loïc Cantin concerne les logements classés G, considérés comme des « passoires thermiques ». La réglementation actuelle, qui entoure ces biens, rend leurs propriétaires vulnérables à d’éventuelles actions judiciaires. Si l’interdiction de location pour ces logements devait entrer en vigueur, environ 646 000 logements seraient concernés. D’ici 2028, cette situation pourrait s’aggraver, avec une estimation de jusqu’à 1 500 000 logements supplémentaires frappés d’indécence énergétique.

Accès à la propriété et influence des prix

Pour le moment, les prix de l’immobilier semblent amorcer une baisse appréciable, permettant à certains ménages de retrouver une capacité d’emprunt. La tendance haussière des taux d’intérêt pourrait également se stabiliser, avec des prévisions annonçant des taux inférieurs à 3 % d’ici la fin de l’année prochaine. Toutefois, Loïc Cantin insiste sur le besoin d’une politique de logement plus cohérente pour éviter une crise encore plus profonde.

Un risque de crise locative

Le marché locatif, déjà affaibli, pourrait subir les effets d’une diminution significative de l’offre de logements. Avec une prévision de retrait de 1,5 million de logements du parc locatif, la France pourrait se diriger vers une crise du logement inédite. La problématique des logements sociaux et privés devient alors cruciale pour garantir un accès adéquat au logement pour tous les Français, en particulier les plus vulnérables.

Des mesures obligatoires pour les investisseurs

Loïc Cantin appelle également au soutien des investisseurs à travers des mesures de défiscalisation. Le dispositif Pinel, qui a permis d’encourager l’investissement locatif, arrive à échéance fin 2024. Une nouvelle approche est donc essentielle pour rassurer et protéger les investisseurs tout en leur offrant des voies de défiscalisation. Le président de la FNAIM souligne que les dispositifs existants doivent être adaptés afin d’encourager l’investissement tout en tenant compte des réalités du marché.

Innovations financières nécessaires

Enfin, Cantin évoque la notion de portabilité des emprunts pour soutenir les ménages face à des taux qui augmentent. Si un emprunteur souhaite vendre son bien en raison d’un déménagement, il pourrait conserver son prêt à un taux plus bas, limitant ainsi les pertes financières. Cette approche innovante pourrait permettre une plus grande flexibilité aux emprunteurs tout en diminuant les risques associés à la hausse des taux d’intérêt.

Les répercussions des décisions politiques sur le marché immobilier sont nombreuses et complexes. La FNAIM reste vigilante face à ces changements, plaidant pour des mesures adaptées et des solutions viables pour préserver l’accès à un logement décent pour tous. Les enjeux sont cruciaux, tant pour les investisseurs que pour les locataires, et impliquent un effort collectif pour construire un futur immobilier viable.