Souvenez-vous : été 2006, l’affaire des squatteurs éclate et fait la une des médias. La police expulse les familles occupant illégalement le bâtiment F du campus de l’université de Cachan, en banlieue sud de Paris. Suite à ce drame du logement, un accord était intervenu avec l’Etat grâce à la médiation du pasteur Kabongo-Mbaya, du père Lulle et de l’association France Terre d’Asile.
Que sont-ils devenus ?
Bonne nouvelle : les centaines de personnes concernés ont TOUS été régularisés et ré-hébergés en 2006 et 2007.
Mauvaise nouvelle : beaucoup ont, en ce moment, de sérieux problèmes pour trouver un logement pérenne.
Pour aller plus loin dans le décryptage de ces événements, un livre utile est à recommander : “Expulsion ou médiation ? Cachan, la force du dialogue”, éd. de l’Atelier (151 pages, 16 euros).
Cet événement trouve son écho aujourd’hui, après l’annonce du plan de relance par François Fillon à Lyon. En effet, la problématique sociale sous-jacente est toujours actuelle : il manque 500.000 logements sociaux en France pour résoudre la crise du “mal-logement”.
500.000 logements, c’est un budget de 25 Mds d’euros, soit autant que le plan de relance de 26 Mds annoncés ce jour par le premier ministre. Ce “plan logement” est à mon avis le grand absent de ce plan. Les économistes préconisent de centrer les dépenses de relance sur des investissements pérennes, or le logement, c’est de l’immobilier, c’est donc durable et cela crée de la confiance…
A ce stade, le plan de relance est plutôt décevant, puisque «100.000 logements de plus» devraient être financés, sans plus de détail…