Les assurances de l’emprunteur

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Le mode de fonctionnement et le rôle de l’assurance emprunteur.

L’assurance de l’emprunteur permet de protéger l’emprunteur en garantissant le remboursement de la dette mensuelle. Pour faire marcher l’assurance, il est nécessaire d’invoquer un motif sérieux qui entre dans le champ d’action de l’assurance souscrite.

La souscription à une assurance est une pratique obligatoire pour contracter un crédit immobilier. En effet, le crédit court sur une longue période durant laquelle tout peut arriver. Les aléas de la vie peuvent empêcher même un débiteur de bonne foi, de rembourser correctement ses mensualités. En résumé, une assurance emprunteur permet de protéger la banque, mais aussi l’emprunteur.

Ce qu’on appelle les aléas où les accidents de la vie sont de plusieurs sortes (maladie, décès, chômage) qui engendrent des difficultés à faire face aux différentes obligations et engagements pris.

En règle générale, pour prétendre à une assurance quelle qu’elle soit, le débiteur doit s’astreindre à remplir un questionnaire médical. L’omission ou la fausse déclaration peut annuler le contrat d’assurance. Il est donc essentiel de noter toutes les informations nécessaires sur les maladies héréditaires ou non du débiteur, mais aussi de chaque membre de sa famille et des personnes qu’il a à sa charge.

Les différents types d’assurances emprunteur.

L’assurance décès

Elle n’est pas obligatoire, mais du fait de son importance, elle est nécessaire pour l’obtention d’un crédit. L’assurance décès offre une double protection. Elle est un moyen pour la banque de se protéger contre les défauts de paiements pour des raisons liées à un accident de la vie comme le décès du débiteur. L’assurance prend en charge le remboursement du capital restant dû, si le débiteur est invalide ou est décédé. En outre, la souscription de l’assurance décès met les ayants droit et la famille du débiteur à l’abri. Elle permet de ne pas transmettre l’intégralité de la dette à la famille de l’emprunteur. Et puisque le crédit est bien remboursé, la famille de l’emprunteur peut garder le bien acquis.

L’assurance maladie ou d’incapacité

Si le débiteur se retrouve dans l’incapacité d’exercer une profession rémunératrice, l’assurance peut prendre le relais, et ce en fonction de son invalidité. Le but de cette assurance est de garantir le remboursement intégral des mensualités, mais aussi de préserver le niveau de vie de l’assuré. Dans les faits, l’incapacité de travail est très difficile à démontrer. Mais, en cas de perte d’autonomie totale ou partielle, le débiteur doit passer des examens approfondis.

Cette assurance est souvent incluse dans une assurance multirisque. On retrouve généralement 3 types de garanties au choix :

  • La « perte totale et irréversible d’autonomie » qui est la plus courante. Elle est exigée pour tous types de crédits immobiliers.
  • L’incapacité temporaire totale et l’incapacité permanente totale : elle est demandée dans le cas de l’acquisition d’une résidence principale.
  • L’invalidité permanente partielle : elle est surtout proposée par les compagnies d’assurance extérieures à la banque.

L’assurance perte emploi

Comme l’indique son nom, la perte d’emploi est l’élément déclencheur de cette assurance. Elle n’est pas obligatoire et elle reste à l’appréciation de chacun. Toutefois, des conseillers en assurance ou autres peuvent conseiller vivement cette souscription en fonction de votre âge, votre situation professionnelle et votre domaine ou secteur d’activité. Si le débiteur travaille dans une branche menacée par un fort taux de chômage dans les années à venir, il a tout intérêt à y souscrire. Il y a des cas pour lesquels, cette assurance ne fonctionne pas comme les démissions volontaires et les licenciements pour faute.

Il est à noter que cette assurance ne peut être souscrite que par les employés du secteur privé.

Le coût d’une assurance emprunteur

Leur prix reste flou notamment parce que de nombreux paramètres entrent en jeu. Le coût de l’assurance représente environ à terme, jusqu’à 40% du coût global de prêt. Il dépend du taux d’assurance bien sûr ainsi que des divers frais qui accompagnent le traitement de votre dossier.

Il est cependant possible de faire baisser ce prix. En négociant le taux avec l’assureur avant tout. La prime est déterminée en fonction des risques que vous représentez. Une personne qui pratique un sport dangereux paiera une surprime pour pouvoir être prise en charge. De ce fait, chaque contrat d’assurance est unique.

Le choix de la « délégation d’assurance » permet aussi de réduire considérablement les coûts. En principe, depuis la Loi Lagarde, le débiteur n’est plus obligé d’accepter l’assurance de sa banque, souvent très coûteuse. Grâce à la délégation d’assurance, les souscripteurs peuvent bénéficier d’une transparence du coût de l’assurance. Il peut faire appel à la concurrence et faire des comparaisons pour obtenir la meilleure offre. La seule condition exigée par la banque est que la nouvelle assurance présente des garanties de couverture similaires.

Il faut donc prendre le temps de faire des comparaisons sur l’étendue des garanties et la couverture, car en général, si le taux proposé est faible, la prise en charge le sera aussi.