Le prêt In Fine en résumé
- + Permet de rembourser uniquement les intérêts tout le long du prêt
- + Idéal pour bénéficier de déductions fiscales
- – Nécessite un placement pour garantir le prêt total
Quand une personne veut acheter un logement, elle peut s’adresser à sa banque pour prendre un prêt immobilier. Avec l’aide de son chargé de compte, ils détermineront ensemble le crédit qui correspond le mieux à ses besoins ainsi qu’à sa situation. Parmi les différents types de prêt disponibles, il y a le prêt in fine. La particularité de ce crédit réside dans le fait que seuls les intérêts sont remboursés, et ce durant toute la durée du prêt. Quant à l’emprunt en lui-même, le client ne le remboursera en totalité qu’une fois que le contrat arrivera à son terme.
Si le client contracte ce type de prêt, il est soumis à certaines obligations. Pour pouvoir constituer le capital emprunté, il doit faire un placement. Il devra alors effectuer un versement régulier ou en une fois, pour financer son placement. Dans la majorité des cas, l’emprunteur souscrit une assurance vie, dont le bénéfice reviendra à l’organisme de crédit.
Un prêt pour bénéficier de réductions fiscales
Les sociétés civiles dont l’activité principale est l’immobilier et les particuliers ayant placé leur argent dans les logements à louer tirent un bénéfice réel avec le prêt in fine. La particularité de ces investisseurs est qu’ils sont déjà fortement imposés, avec un taux dépassant les 40 %, et qu’ils perçoivent déjà des revenus fonciers. Grâce à leurs placements, ils peuvent procéder à la déduction de leurs revenus locatifs les intérêts de leurs emprunts. Cette opération n’est pas très rentable avec un prêt classique. En effet, le montant du capital et des intérêts à devoir diminuent au fil du temps. La situation est totalement différente avec un prêt in fine. Les intérêts restent élevés durant toute la durée du crédit, donc la déduction fiscale sera plus importante.
Si le prêt in fine a été mis en place pour inciter les personnes à faire des investissements locatifs, celles-ci peuvent aussi utiliser le montant emprunté pour s’offrir une résidence secondaire. Par rapport à un prêt classique dont la durée du contrat varie entre une dizaine et une vingtaine d’années, avec un prêt in fine, le client n’est engagé que sur une période variant entre 3 et 15 ans. Il n’y a pas de limite maximale au montant que le client veut emprunter. Par contre, cette somme doit être au minimum de 21 500 euros. Comme le montant des intérêts que le client doit payer mensuellement est déterminé à l’avance, il aura la sécurité que son prêt ne subisse pas les effets d’une éventuelle fluctuation du marché immobilier. Les héritiers sont protégés en cas de décès de l’emprunteur, car l’assurance vie couvrira le capital emprunté, mais aussi les intérêts à payer mensuellement. De plus, ils hériteront d’un placement transmis hors succession et d’un logement totalement payé.
Par contre, si jamais les taux appliqués baissent, cela n’a aucune conséquence sur son contrat. Le taux appliqué sur le prêt in fine est plus élevé que ceux proposés sur les autres crédits. Malgré cela, l’emprunteur peut en tirer un avantage certain. Le taux de rendement du placement est en majorité supérieur au taux fixé sur le prêt.