Situé en plein cœur de la capitale, le 2e arrondissement est le résultat de l’extension de Paris aux 16e et 17e siècles. Ses limites actuelles résultent du découpage administratif de 1860, et l’architecture, les activités économiques et les habitants de ce quartier de Paris sont particulièrement représentatifs de l’histoire de Paris au 19e siècle.
Historique du 2e arrondissement
En raison de sa proximité avec le Louvre et le Palais-Royal, le 2e arrondissement a très rapidement attiré nobles, officiers royaux et fermiers généraux, qui y ont fait construire de nombreux hôtels particuliers aux 17e et 18e siècles.
Au 19e siècle, la construction du Palais Brongniart, qui accueillait autrefois la Bourse de Paris, a donné un nouvel élan au quartier, en attirant le monde de la finance.
Parallèlement à cet univers bancaire, se sont développés de nombreux cafés et théâtres, donnant au quartier un côté très artistique, ainsi que des ateliers de confection textile. De nombreux passages couverts ont été aménagés : ils étaient alors des endroits très à la mode, où il était de bon ton de flâner le dimanche.
Un arrondissement découpé en 3 quartiers :
A l’Ouest, le quartier Vivienne – Gaillon, délimité par le boulevard des Capucines et celui des Italiens, le boulevard Montmartre, la rue Notre-Dame des Victoires, la rue des Petits Champs, la rue Danielle Casanova, et la rue des Capucines.
Au Nord-Est, le quartier Sentier – Bonne Nouvelle, entouré par les boulevards Poissonnière, Bonne Nouvelle et Saint-Denis, la rue Notre-Dame des Victoires, la rue de Réaumur et le boulevard de Sébastopol.
Au Sud-Est, le quartier Montorgueil – Saint-Denis, entre la rue Notre-Dame des Victoires, la rue Etienne Marcel, le boulevard de Sébastopol et la rue de Réaumur.
Vie économique du 2e arrondissement
Depuis le 19e siècle, les ateliers de confection textile ont progressivement laissé la place au prêt-à-porter et à la vente en gros, qui représentent une part importante de l’économie de l’arrondissement : en 2005, les grossistes en textile représentaient plus de 40% des commerces du Sentier (contre 2,6% en moyenne dans les autres quartiers) !
Le quartier Saint-Denis est également connu pour ses sex-shops, mais la concurrence d’Internet commence à affaiblir ce type de commerce qui tend à cesser son développement dans le quartier, au profit d’autres boutiques plus traditionnelles.
Marché immobilier du 2e arrondissement
Si le quartier a longtemps pâti de sa proximité avec les Halles, les choses ont beaucoup changé depuis leur délocalisation à Rungis en 1960. La rue Montorgueil notamment a été complètement rénovée au début des années 90, donnant à tout le quartier un souffle nouveau.
L’installation de boutiques de créateurs de mode et de prêt-à-porter, l’ouverture de cafés, restaurants et bars branchés, et l’arrivée d’agences de publicité et de design ont dynamisé le quartier et attiré les « bobos » dans cet arrondissement qui mélange à la fois tradition et modernité.
De tels changements ont bien sûr entrainé une forte hausse des prix de l’immobilier : le prix moyen du mètre carré est aujourd’hui de 9 000 € (même si les transactions varient de 7 000 € à 11 000 € le mètre carré).
Grands projets en cours
En plus du projet de rénovation du quartier des Halles, proche du 2e arrondissement, et dont l’impact sur le quartier sera important, deux actions sont menées par le conseil municipal afin de revaloriser l’arrondissement :
Une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat : mené dans le quartier du Sentier, ce programme vise à améliorer les habitations privées en favorisant l’adaptation des logements pour les personnes âgées ou handicapées, en permettant d’améliorer les logements et les parties communes, en valorisant le patrimoine architectural (et particulièrement les célèbres passages) et en promouvant les qualités environnementales des logements (économies d’énergie, diagnostic thermique, etc.). Plus de 400 immeubles sont concernés par cette opération.
L’action de la Société d’Economie Mixte d’Aménagement de l’Est de Paris (SEMAEST) : sous égide de la Ville de Paris, elle vise à conserver la mixité sociale qu’ont historiquement connue le Sentier et la rue Saint-Denis. Elle a pour objet de favoriser l’implantation de commerces de proximité, pour pallier au parasitage du quartier par les commerces de distribution de textile en gros.
Mon avis d’expert :
Le quartier Montorgueil est idéal pour un investissement locatif (notamment pour de la location meublée de courte de durée) : les prix sont élevés mais ne cessent d’augmenter grâce à la popularité grandissante du quartier et au projet de rénovation des Halles.
Par ailleurs, les gros efforts réalisés par la Mairie de Paris dans la rue Saint-Denis et le Sentier pour favoriser l’habitation privée devraient vous permettre de faire encore de bonnes affaires pour des investissements à moyen ou long terme.
