L’apport personnel de l’emprunteur fait partie des principaux critères pris en compte par le banquier pour donner l’aval sur une demande de crédit. Il est habituellement convenu entre le chargé de compte et son client que 20 % du coût du bien seront supportés par ce dernier. Ce pourcentage correspond en général aux frais de notariat. Une participation financière du futur propriétaire démontre aussi à la banque qu’il a fait des efforts pour épargner. Plus sa part est élevée, plus le client est gagnant dans cette transaction. En effet, il bénéficiera de conditions de prêt plus avantageuses déterminées en fonction de son apport. Malgré tout, il est tout à fait possible d’emprunter sans que le client ne participe financièrement à l’achat du bien immobilier. Les établissements bancaires peuvent accepter de financer en totalité ce coût, mais aussi les frais y afférant.
Il y a le prêt à 110 %, qui prendra en charge le prix d’acquisition du logement, mais aussi les différents frais découlant de cette opération. Ces frais comprennent entre autres les frais prélevés par le notaire ainsi que les frais de garantie. Si le bien concerné par l’achat est à l’état neuf, alors le client doit prévoir 3 % de frais. Ils seront plus élevés pour une maison ou un appartement ancien, car ils seront compris dans ce cas-là entre 7 et 8 %.
Pour bénéficier d’un prêt à 110 %, le client doit correspondre à deux profils bien distincts. Il y a d’une part les personnes jeunes, qui viennent de commencer dans la vie active, mais qui présentent un fort potentiel. Comme leur entrée dans le monde du travail est récente, elles n’ont pas eu le temps d’épargner suffisamment. Mais pour leur permettre de devenir propriétaires, certaines banques sont disposées à leur accorder un crédit immobilier. Elles se basent sur l’hypothèse qu’un jeune travailleur a encore beaucoup d’années devant lui pour rembourser son prêt et que sa vie professionnelle évoluera dans le temps. Une autre catégorie de personnes peut espérer bénéficier d’un prêt immobilier sans qu’elles ne soient obligées de fournir un apport pécuniaire. Ce sont les gens aisés, ayant réussi dans la vie et disposant d’une épargne importante, mais dont elles ne peuvent jouir au moment de contracter un prêt immobilier. En majorité, elles ont investi leur argent sur des plans d’épargne ou en faisant des placements en bourse. Ne voulant pas revendre leurs actions, elles préfèrent s’adresser à la banque pour financer l’acquisition d’un bien immobilier.
Quel que soit le profil de l’emprunteur, celui-ci devra toujours fournir une demande de prêt détaillant les critères essentiels pour obtenir l’accord de son banquier. Ce dernier prendra en compte la situation personnelle et professionnelle du principal intéressé. Il examinera de près les critères du bien, comme sa localisation géographique ainsi que sa qualité de construction, ainsi que le type d’investissement que le client veut réaliser. Cela leur permet de sécuriser encore plus leur prêt. En effet, dans la situation où le client se trouve dans l’impossibilité de rembourser son crédit, la banque peut envisager la saisie du bien acquis pour la revendre. Le taux d’endettement est aussi un élément déterminant et les charges du client ne doivent pas dépasser plus de 33 % de ses revenus.
Même si le coût d’achat total du bien sera financé par la banque, le client a la liberté de choisir entre différents types de crédit. Il peut ainsi prendre un prêt à taux fixe ou révisable, les échéances peuvent être modulables ou emboîtables.
Malgré tout, le client a tout de même intérêt à se tourner vers les programmes mis en place par l’Etat, pour aider la population à devenir propriétaire. Il y a par exemple le prêt à taux zéro ou le prêt épargne logement. Ces alternatives lui permettront de se constituer un apport, même si cela n’atteint pas le quota de 20 %.