Si vous concrétisez votre projet d’achat d’une maison, d’un appartement ou d’un terrain avant d’avoir revendu votre ancien logement, vous devrez sans doute recourir à un financement de courte durée pour faire la jonction entre les deux opérations. Votre solution ? Le crédit relais. Avantages et inconvénients de cette formule spéciale « achat-revente ».
Le crédit relais, comme son nom l’indique, fluidifie le marché immobilier en permettant d’effectuer la liaison entre deux transactions. En clair, si vous avez un coup de cœur pour une maison ou un appartement, mais n’avez pas encore revendu votre ancien logement, la banque vous avancera une bonne partie de l’argent attendu de la vente. Et vous la rembourserez dès la signature chez le notaire.
La conjoncture
Lorsque le marché immobilier est florissant, ces crédits sont largement distribués par les banques. Tous les logements partant très vite, celles-ci ont en effet la quasi-assurance de rentrer rapidement dans leurs fonds. En revanche, en période plus difficile, les biens restent plus longtemps sans trouver acquéreur, les prix baissent et, du coup, les prêteurs se font plus regardants. Résultat : il faut alors posséder un bon dossier pour qu’elles acceptent de vous accorder un crédit relais.
Le principe
Le crédit relais fonctionne différemment d’un crédit classique :
- Pendant toute la durée du prêt, l’emprunteur rembourse uniquement l’assurance. C’est seulement lors de la revente qu’il solde la totalité de son emprunt ;
- L’emprunteur peut choisir de payer les intérêts mensuellement ou en une seule fois, à la fin du crédit ;
- La durée maximale d’un tel crédit est en général limitée à douze mois, renouvelables une fois.
Les formules
Il existe deux catégories de crédit relais :
- Les « relais secs », utilisés lorsque vous achetez moins cher que vous ne vendez et n’avez pas besoin d’un crédit complémentaire. Ce sont les plus onéreux.
- Les « crédits jumelés, ou « deux en un », financent un achat plus cher que le précédent. Ils mixent un crédit relais avec un crédit immobilier amortissable classique. Dans cette formule, vous ne souscrivez qu’un seul crédit, dont une partie est remboursée au moment de la vente de votre ancien bien, sans pénalité bien entendu. Le taux proposé est identique à celui d’un prêt immobilier classique. Enfin, si la somme remboursée est moindre que prévu, il est toujours possible d’ajuster le montant du crédit complémentaire.
Les montants accordés
Les établissements de crédit conditionnent l’octroi du crédit relais à la réalisation d’une expertise de la valeur du bien. En outre, pour limiter les risques, ils ne prêtent qu’un certain pourcentage de la valeur estimée. Combien ? De 70 % à 80 % hier, ce pourcentage dépasse désormais rarement les 60 % en raison de la crise financière.
Le risque
Il ne doit pas être sous-estimé, notamment dans un contexte d’allongement des délais de vente. Pourquoi ? Parce que, généralement, si vous n’avez toujours pas trouvé acquéreur au bout de deux ans, la banque transforme automatiquement votre crédit relais en crédit classique. Ce qui risque de vous mettre dans une situation financière très difficile. Enfin, pensez-y, vous n’êtes jamais à l’abri de signer à un prix inférieur que celui escompté.
Le saviez-vous ?
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Le prêt
Il peut être souscrit pour une durée d’un an, renouvelable une fois. Son montant, qui ne peut dépasser 70 % de la valeur du logement à vendre, est plafonné de 60 000 à 150 000 euros suivant la localité d’accueil de l’emprunteur.
Conditions à remplir
Vous devez vendre votre résidence principale pour motif professionnel : mobilité professionnelle ou licenciement suite à un plan social. Et racheter un logement près de votre nouvel emploi.
Renseignements
Auprès de votre employeur ou sur le site d’Action Logement.